De Jaipur à Agra

Jaipur

(Le 16 Novembre 2013)


Nous arrivons à Jaipur, capitale et dernière ville que nous visitons au Rajasthan, en début de soirée afin de consacrer la journée du lendemain à la visite des différents monuments.
Comme dans les villes précédentes, elle se décompose en une vieille ville entourée de remparts et une ville plus « moderne ». Surnommée « Pink City » en raison de ses édifices tous construits en gré rose. Elle recèle de nombreux monuments que nous avons prévu de visiter le lendemain : Amber fort, Jal Mahal, le City Palace de Jaipur et le Jantar Mantar attenant, le palais des vents –Hawa Mahal-, etc.


Tôt le matin, nous prenons la voiture en direction d’Amber Fort. Quelques centaines de mètres avant d’y arriver, notre voiture « Tata » cale et refuse de redémarrer. Notre chauffeur était bien mal à l’aise, il nous conseille de terminer à pieds, pendant que lui, aidé par d’autres chauffeur de taxi, essaient de réparer le moteur !
Situé en surplomb de la vallée de Jaipur, la montée jusqu’au fort peut se faire à dos d’éléphant, mais nous avons préféré la faire à pieds car cette balade est très touristique, en plus, ces pachydermes ne sont pas très bien traités.
Au guichet d’entrée, nos cartes vitales font encore des merveilles et nous permettent d’obtenir un pass pour notre journée de visite à moitié prix. Nous devons encore avoir des têtes d’étudiants.
La visite du fort nous a pris environ 2h30 et ce dernier s’est révélé comme l’un des plus beaux monuments à nos yeux que nous avons visité. Entre les panoramas époustouflants sur la vallée et les monts Aravelli, et l’architecture des différentes cours, nous sommes restés scotcher. Difficile de quitter ce lieu.

Ensuite nous sommes allés au City Palace. Sur la route nous avons pris quelques clichés du Jal Mahal, ancienne maison d’été du Maharaja, un palais flottant sur les eaux du lac Man Sagar, qui ne se visite pas.
Le routard décrit le City Palace comme plus récent et moins spectaculaire que celui d’Udaipur, dont l’intérieur ne nous avait déjà pas convaincus. Nous nous sommes contentés de l’admirer depuis l’extérieur.

 

 

Nous filons donc à l’observatoire astronomique de Jantar Mantar situé à deux pas de là. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il faut voir cet endroit comme un jardin réunissant une vingtaine d’instruments d’astronomie se distinguant avant tout par leur taille exceptionnel. Il démontre la foi absolue des indiens dans cette science. C’est elle qui, aujourd’hui encore, régit la vie religieuse et guide les grandes décisions de leur vie, notamment par le biais de l’astrologie. Dans ce parc, des cadrans (dont le plus grand du monde, 27m !), des disques solaires, et autres instruments bizarres auxquelles les explications n’ont pas suffi à nous faire tout comprendre.

Après une pause déjeuner des plus raffinés, enfin, dans la rues, au milieu du trafic urbain et accoudés à la bicoque d’un boui-boui à l’hygiène plus que douteuse, nous nous dirigeons vers le palais des vents. C’est le monument le plus célèbre de Jaipur ! Sur le plan architectural, seule la façade pyramidale, haute de 5 étages est intéressante. Elle ressemble à une grosse pièce montée. Il n’y a pas tant de choses à dire que ça sur le bâtiment, uniquement qu’il fût bâti de telle sorte que le vent puisse y circuler et rafraîchir l’atmosphère. Nous l’avons visité uniquement car son entrée était comprise dans le pass.
Nous avons rencontrés à la sortie, Pierre et Anne, un couple tourdumondiste avec qui nous avons pu échanger nos expériences autour d’un verre (encore merci à vous pour le verre ;)). Leur voyage a démarré quelques mois avant nous, ils tiennent également un blog : http://salutatoi.wordpress.com/.

Route de Jaipur à Agra

(Le 17 Novembre 2013)


Le lendemain, le 17 novembre, nous quittons Jaipur et le Rajasthan, pour Agra et l’état de l’Uttar Pradesh.


Notre chauffeur nous propose de faire halte le matin à quelques kilomètres de Jaipur afin de passer au temple de Galtaji, autrement appelé Monkey Temple en raison des nombreux singes qui ont pris possession des lieux. Après quelques minutes de voiture, notre chauffeur nous prévient qu’en ce jour de festival (oui, un de plus ! Comme tous les deux jours environ…), il y aurait certainement un peu de monde. Et ce n’est peu de le dire ! Des centaines et des centaines de pèlerins hindous se rendent en ce temple spécial qui possède de grands bassins d’eau où ils peuvent venir se purifier. C’est véritablement ici que nous constaterons pour la première fois la ferveur des hindous qui viennent en masse se baigner tous ensemble (hommes, femmes, enfants mélangés) dans ces eaux troubles pour se lâcher de leurs péchés, allumer des bougies posés sur des coupelles flottant au gré des eaux, etc. C’est un spectacle fascinant et haut en couleurs !
Au final, après plus d’une heure de marche à crapahuter dans le complexe de temples, nous n’aurons pas aperçu beaucoup de singes qui ont fui temporairement l’endroit devant la foule venue les déranger, mais nous aurons pu admirer tout un peuple réuni dans une même croyance…

A 1h de notre arrivée à Agra, nous nous arrêtons à Fatepurh Sikri. Bâtie par l’empereur Akbar au 16ème siècle, cette citadelle tient du fort rouge d’Agra mais s’en distingue par son architecture plus baroque. Cette capitale fût abandonnée une quinzaine d’année après le début de sa construction, suite à la baisse de la nappe phréatique qui ne suffisait plus à subvenir aux besoins en eau de la nombreuse population. C’est aujourd’hui une ville fantôme, la plus magnifique et la mieux préservée de l’Inde paraît-il. Nous visitons la grande mosquée où repose la tombe de Sheikh Salim Chishti. Il paraitrait, que nous ne sommes pas les seuls Français à être venu ici, Nicolas Sarkozy et Carla serait venus faire une offrande, quelques mois avant qu’elle tombe enceinte.
A la sortie du site, nous avons la chance de pouvoir observer un spectacle de rue plus ou moins bien organisé, pour clôturer encore une fois un festival, cette fois-ci musulman. Au rythme des tambours, des jeunes hommes se passent tour à tour des chaînes reliées à des pierres incandescentes (ressemblant à des bolas). Les participants font tourner les chaînes le plus rapidement possible, prouvant leur maîtrise en se rapprochant très près du public, jusqu’à ce que la pierre lâche et s’envole dans les airs. Nous ne sommes pas à l’abri de recevoir une des pierres sur nos têtes.


Le soir venu, nous voilà enfin à Agra, nous avons hâte de nous rendre au Taj Mahal, au lever du soleil demain matin.