[Vidéo à venir] Le trek de Poon Hill

(Du 26 Novembre au 03 Décembre)


Jour 1 : Bus de Katmandou à Pokhara

Avec nos billets achetés la veille en poche, nous nous rendons sur le lieu de départ des bus pour Pokhara. Au fur et à mesure que nous avançons sur le chemin, de plus en plus de touristes, en tenue de trekkers, se joignent à nous. Des dizaines de bus touristiques attendent tout ce beau monde sur le bord de la route. Pas de doute, nous avons tous le même objectif : crapahuter dans les Annapurnas !
8h de bus et 200 kilomètres plus tard (sic !), nous découvrons Pokhara bordée par le lac Phewal. Cette petite ville est la seconde ville népalaise en termes de nombre d'habitants mais est surtout connue pour être l'escale principale des trekkers puisqu'elle se situe à proximité des massifs des Annapurnas, du Manaslu et du Dhaulgiri.
Pour nous, c'est la première fois que nous débarquons dans une ville sans n'avoir rien réservé à l'avance. Tout ce que nous savons, c'est que la plupart des hôtels (et donc des touristes) se situe dans le quartier de Lakeside. Nous visitons 5 hébergements différents pour comparer le confort et les prix avant de nous installer au Holy Lodge, charmant petit hôtel avec un agréable jardin pour la somme de 770 NRP (5,50€) la chambre privative. A peine nos affaires déballées, que nous entamons la conversation avec un vieux routard de 70 ans qui revient justement de 12 jours de trek au camp de base des Annapurnas accompagné de son guide. Nous en profitons pour poser toutes les questions que nous nous posons : itinéraire pour 5 jours de randonnée ? Possibilité de le faire en autonomie ? Quid des TIMS et permis de trek ? Où se situe le départ ? Quel temps fait-il là-haut ? etc. Avec toutes ces informations, nous établissons notre itinéraire et planifions les derniers préparatifs du lendemain. Nous choisissons de faire le trek de Poon Hill, avec un crochet par Jinudanda pour profiter des sources chaudes. Nous faisons également le choix de partir sans guide car le chemin est bien balisé et qu'il y a du monde tout le long de la route à qui demander notre chemin si nécessaire. Concernant le porteur, nous nous en passerons également car nous nous sentons d'attaque pour porter aussi bien le grand sac à dos (Environ 10 kgs avec les deux duvets) que le petit sac (5 kgs) que nous pourrons porter à tour de rôle.
Ce soir-là, nous découvrons également que le gouvernement népalais prive ses habitants d'électricité plusieurs fois par jour. Au total, c'est environ 7h par jour qu'il faut vivre sans courant, à des heures plus ou moins définies (2h le matin, 2h le soir, 3h la nuit...). Ici, seuls les touristes sont encore surpris, les népalais sont organisés en conséquence et sortent les bougies en deux temps trois mouvements. De ce que nous avons compris, il semblerait que cette électricité économisée soit revendue à l'Inde...

Jour 2 : Préparation du trek

Missions aujourd'hui : Obtenir notre TIMS card (Trekker's Information Management System card, histoire de nous enregistrer en tant que trekker) et notre permis d'entrée dans le parc national, puis nous avons rendez-vous avec la femme, les enfants et la famille d'un collègue de Célia, des népalais natifs de Pokhara. Hâte !
Au Nepal Tourism Board, l'obtention du TIMS card et du permis de trek n'est qu'une simple formalité contre 20$ pour chaque document, soit tout de même 80$ pour nous deux pour 5 jours de trek... ça a intérêt à valoir le coup !
A l'agence, nous rencontrons deux français, Roman et Fanny, qui envisagent de partir trekker également. Nous partageons nos itinéraires autour d'un déjeuner et nous nous quittons en nous disant "à demain" sur les chemins de randonnées.
En fin d'après-midi, nous longeons le lac pour nous rendre chez Shanti, la femme de Sylvain le collègue de Célia, et sa famille. Nous faisons ainsi la rencontre d'une véritable famille népalaise, nous plongeant dans leur quotidien pendant quelques heures. Nous avons été reçu très chaleureusement et nous avons pu poser toutes les questions que nous avions sur la culture népalaise. En effet, voyager sans guide du Routard a cela de dommage que nous manquons parfois un peu d'informations sur ce que nous observons dans le pays. Ils nous ont même invités à partager un Dal Bhat. Repas emblématique du Népal, il s'agit d'un plat composé de lentilles (Dal) de riz blanc (Bhat) accompagnés de légumes et parfois de viande.


Jour 3 : Nayapul (1070m) - Banthanti (2210m) // 6h de marche

Depuis Pokhara, nous prenons un taxi (200 NRP) jusqu'à Banglung park, la gare routière pour les bus à destination de Nayapul, point de départ des treks dans les Annapurnas. Il faudra 1h30 à notre bus local pour nous y emmener, moyennant 110 NRP par personne. Nous passons au poste de garde nous enregistrer et faire tamponner nos TIMS card puis nous nous lançons dans l'ascension !
Les deux premières heures de trek sont plutôt faciles, ça monte doucement, on s'amuse à faire des photos partout et nous ne sommes pas avares de nos pas. On retrouve même Fanny, notre Frenchie de la veille et avec qui nous partagerons l'aventure pendant plusieurs jours.
Nous comprenons que cela va se compliquer un peu quand nous attaquons les premières marches... et cela ne va plus s'arrêter ! Notre parcours deviendra uniquement un enchainement d'escaliers jusqu'à atteindre Birethanti, notre étape du jour où nous avons prévu de passer la nuit. Et franchement, on en a bavé pour cette première ! C'est tellement raide et fatigant, que nous sommes parfois obligés de faire des pauses toutes les 15 ou 20 marches pour reprendre notre souffle. Les 1140m de dénivelé positif en quelques heures, on les sent !
Le Népal a mis en place un système de management de l'eau sur le parcours, afin de limiter la consommation de bouteilles en plastique et ainsi la pollution (et cela fonctionne, il est presque impossible de trouver une bouteille plastique en altitude). Le litre d'eau est vendu au prix fixe de 70 NRP à la condition de remplir sa propre bouteille.
Etant en basse saison, nous trouvons sans mal une lodge pour passer la nuit dans le village de Banthanti, chambre que nous négocions même au tarif préférentiel de 0 NRP (nous sommes des pros de la négoc' !) à condition de prendre nos repas dans le restaurant de l'auberge. Enfin, "chambre", il faut le dire vite... Il s'agit plutôt d'un pré-fabriqué en contreplaqué dont l'isolation de l'extérieur est proche de zéro... Donc il doit faire dans la chambre, la même température que dehors, soit 1 ou 2°C. De la même manière, on vit au rythme de ces montagnards en prenant une douche avec de l'eau chauffée sur le feu dans une bassine, repas à 18h30 et coucher à 20h. Nous comprenons vite que la vie locale est basée sur le soleil, et que dès que celui-ci est couché, il n'y a plus grand chose à faire si ce n'est s'asseoir autour du poêle pour se tenir chaud lors des soirées glaciales. Qu'à cela ne tienne, un peu de chaleur et de repos est tout ce à quoi nous aspirons après cette première journée éprouvante !


Jour 4 : Banthanti (2210m) - Ghorepani (2860) // 3h30 de marche

Cette seconde journée de trek s'annonce plus courte que la première. Tant mieux, nos cuisses sifflent encore de la veille ! Nous quittons donc la lodge sur les coups de 10h. A peine avons-nous quitté le vilage, que de nouveaux escaliers se présentent à nous. Ils sont toujours aussi nombreux et avec des marches de tailles différentes. Mais nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin, et nous nous enfonçons dans la forêt, prenant toujours plus d'altitude en dominant la vallée qui offre à nos yeux des paysages magnifiques.
Nous décidons de faire cette étape d'une traite et de faire une pause déjeuner lors de notre arrivée. Environ 4h plus tard (pauses comprises), nous parvenons en milieu d'après-midi au village de Ghorepani. Nous prenons quelques minutes pour visiter les auberges du coin avant de nous installer dans celle qui nous fera le meilleur prix. Nous profitons de la fin d'après-midi pour flâner dans le petit village et nous mêler à la vie locale. Nous recroisons tous les trekkeurs que nous avons aperçus depuis notre départ : Fanny qui viendra s'installer avec nous, un couple de suisses et leur guide avec qui nous avons partagé la première auberge, un couple de français, les californiens, la japonaise, etc. Tous avons des parcours différents, mais la première section des treks étant commune, nous nous reconnaissons mutuellement.


Jour 5 : Poon Hill (3193m) - Ghorepani (2860m) - Tadapani (2630m) // 7h de marche

Le réveil sonne à 5h30... Violent ! D'autant plus quand il faut quitter la châleur du duvet pour affronter le froid glacial qui règne dans la chambre. Mais la fin justifie les moyens : ce matin, direction le point culminant de notre trek avec l'ultime montée vers le plateau de Poon Hill d'où nous observerons le lever de soleil sur la chaîne des Annapurnas. Frontales sur la tête, nous sortons de l'auberge et admirons ce cortège de lampes, tel des lucioles dans la nuit, qui se dirige vers le sommet attenant au village. Nous ne serons donc pas tout seuls là-haut et heureusement, car nous ne connaissons pas le chemin... En guise de petit-déjeuner, ce sera donc un grand bol d'escaliers pendant presque 1h, dans une obscurité absolue !
Après l'effort... C'est tout simplement magnifique ! Nous nous sentons comme sur le toit du monde, témoin privilégié de ce spectacle naturel à 360 degrés que nous avons amplement mérité ! Lentement, nous observons le soleil pointer le bout de ses rayons à l'horizon, puis étendre petit à petit son halo lumineux sur les flancs de montagnes qui nous entourent. "Bonjour le Daulghiri, salut le Manaslu, réveille-toi Annapurna South !". Au fur et à mesure que la lumière arrive, nous découvrons que, même en basse saison, une bonne centaine de trekkeurs a fait le déplacement ce matin. Les appareils photos fonctionnent à plein régime, les flashs crépitent, les caméras capturent ce qui pourrait être très bien le premier matin du monde...
Nous restons au sommet le plus longtemps possible mais l'heure tourne et il nous faut redescendre sur Ghorepani car la journée ne fait que commencer. La descente vers l'auberge nous prendra tout de même une bonne demie-heure pour que nous puissions prendre notre petit-déjeuner (un vrai cette fois !). Il est 9h30 et nous sommes fin prêts à attaquer notre troisième étape Ghorepani - Tadapani.
Puisque nous avons atteint le point culminant ce matin, nous pensions avoir fait le plus dur et qu'il nous restait qu'à descendre pendant trois jours pour rejoindre notre point de départ. Bien triste désillusion ! La grimpette reprend de plus belle, avec des escaliers, encore et toujours des escaliers pendant deux bonnes heures. "Facile" qu'il disait le guide... Toutefois, les paysages changent pour notre plus grand plaisir puisque ce matin, nous longeons la crête, dominant les versants de chaque côté et les chaines de montagnes en toile de fond. Les cuisses sifflent toujours autant, mais au moins, les yeux se régalent !
"Descente ! Descente en vue !". Nous dévalons en quelques minutes ce que nous avons mis plusieurs heures à grimper jusqu'au cours d'eau qui s'écoule au fond de la vallée et que nous suivrons toute la journée. Le paysage est maintenant une forêt luxuriante, silencieuse et apaisante où nous marchons longtemps sans croiser âme qui vive. Seuls le crissement de nos chaussures sur le sol et les rapides de l'eau vive (et Célia qui a toujours quelque chose à dire...) viennent perturber le silence.
En milieu d'après-midi, nous quittons le cours d'eau pour l'ultime montée de la journée. Et elle est corsée celle-ci ! Nous nous faisons rapidement distancés par le troupeau d'ânes, qui eux pourtant portent plusieurs dizaines de kilos chacun, et nous parvenons finalement au village de Tarapani. Nous voyons que certains trekkeurs choisissent de continuer jusqu'au village suivant, situé à 1h de marche en aval. Nous réfléchissons, et nous disons que cela pourrait être intéressant de faire une heure de marche supplémentaire aujourd'hui, pour pouvoir arriver une heure avant à l'étape de demain et la passer aux sources chaudes... Puisque nous en avons encore sous le pied, nous nous lançons à leur poursuite et arrivons finalement au village de Chuile en fin d'après-midi. Fanny, avec qui nous randonnons depuis presque 3 jours maintenant, préfère reter passer la nuit à Tarapani sur les conseils de son porteur. Nous nous donnons rendez-vous à la prochaine étape, ou ailleurs.
Le village de Chuile n'est pas bien grand et comporte en tout et pour tout une seule auberge. Ouf, nous sommes parvenus à temps et nous installons dans la dernière chambre disponible ! En haute saison, il vaudrait mieux réserver à l'avance sous peine de devoir marcher une heure supplémentaire pour atteindre le village suivant. Le jardin de la lodge est en réalité une grande terrasse d'herbe sous laquelle la vallée et les montagnes s'étalent... Impressionnant ! L'auberge est pleine, essentiellement des trekkeurs avec guide ou des groupes. Nous y ferons la connaissance de Yann, originaire du Nord. D'ailleurs, il a de la famille à Herlies et Radinghem et connait très bien ces deux villages. Que le monde est petit ! Nous passons une bonne partie de la soirée à discuter de nos vies et échanger nos expériences. Nous serons certainement amenés à le recroiser puisque son groupe emprunte le même parcours que nous.


Jour 6 : Chuile (2500m) - Jinudanda (1780m) // 4h45 de marche

L'étape du jour est plus petite et ce n'est pas pour nous déplaire car physiquement, on commence à fatiguer. On mise beaucoup sur les sources chaudes qui nous attendent à l'arrivée pour nous requinquer. On démarre de bonne heure le matin et comptons boucler le parcours avant le déjeuner. Comme à l'accoutumée, la randonnée est ponctuée de descentes virtigineuses en escaliers, puis on longe le cours d'eau dans la forêt, avant de remonter encore plus haut via des marches, puis on redescend encore, etc. On se rend compte que l'on a perdu un peu en altitude car la flore est plus verdoyante et luxuriante. Après presque 5h (pauses comprises), nous parvenons jusqu'au village de Jinudanda. Nous négocions une chambre, nous installons et déjeunons en terrasse. Il est alors 15h et nous pouvons profiter encore du soleil et de la terrasse.
Le soleil se couchant vers 17h, nous décidons de nous rendre aux sources chaudes pas trop tard pour éviter de rentrer dans le noir. Ce que l'on ne nous avait pas dit, c'est que les sources chaudes sont 300 mètres de dénivelé plus bas, soit 25 min en descendant et on ne préfère pas imaginer la remontée pour le moment. On s'acquitte des 50 NRP par personne en rechignant avant de voir ce qui nous attend et nous raviser pour nous dire que c'est définitivement le meilleur investissement que l'on fait jusque là ! Imaginez la forêt profonde, une rivière glaciale et sauvage s'écoulant en son centre, et quelques mètres sur le côté, deux bassins creusés d'une vingtaine de mètres carré où des vapeurs s'échappent... Nous n'attendons pas plus longtemps et nous déshabillons pour plonger dans les bassin d'eau chaude. Quel bonheur ! L'eau, naturellement chaude à une température d'au moins 30° nous fait un bien fou ! Ce qui devait initialement n'être qu'une baignade se transforme en moment fort de notre trek tellement ce que nous vivons y est fort ! Quel pied de se trouver là, au milieu de cette montagne, dans ces bassins d'eau chaude ! Finalement, nous nous y délassons pendant plusieurs heures sans voir le temps passer. Nous en ressortons 3h plus tard à regret, mais la nuit est en train de tomber et nous avons encore une belle montée qui nous attend. Nous mettrons presque une heure à grimper à la lampe torche jusqu'à notre logde mais, bizarrement, nos cuisses et nos mollets ne tirent plus...


Jour 7 : Jinudanda (1780m) - Nayapul (1070m) // 6h de marche

Et c'est déjà la dernière journée pour nous... Nous décidons de nous mettre en route au plus tôt, zappant le petit déjeuner que nous prendrons sur la route (ça nous fera une pause !) car la distance à parcourir dans la montagne n'est pa négligeable et qu'une fois revenu à notre point de départ, nous devons encore prendre un bus depuis Nayapul jusque Pokhara où il nous faut trouver un hôtel, réserver nos billets de bus pour rentrer à Katmandou avant de retourner chez la famille de Shanti où nous sommes de nouveau invités à dîner.
De la montée ou de la descente, nous nous demandons encore ce qui est le plus éprouvant pour le corps... Car descendre des centaines, que dis-je, des milliers !, de marches avec un sac d'une dizaine de kilos sur le dos, ça finit par se ressentir au niveau des genoux qui encaissent le choc à chaque fois ! Et aujourd'hui, ce ne sera que de longues descentes et de petites montées le long du cours d'eau pendant environ 6h. Trois semaines après le trek, à l'heure où j'écris ces lignes, j'en ai encore des douleurs quand je descends des escaliers...
Le parcours du jour, bien que pas désagréable, n'est pas très intéressant. En effet, nous tournons le dos aux chaines de montagnes pour nous diriger vers la vallée et la civilisation. De plus, nous regrettons déjà ces quelques jours de trek en imaginant le stess et la pollution des villes que nous allons retrouver... Mais marche après marche, nous descendons... Pour la première fois (notre inconscient voulait-il que l'on reste quelques jours de plus ?), nous nous trompons sur l'itinéraire et nous retrouvons du mauvais côté du cours d'eau et un népalais nous indique que nous allons perdre beaucoup de temps, ce que nous pouvons difficilement nous permettre. Heureusement, un autre local (qu'ils sont sympas ces népalais !) nous prend par le bras et nous indique qu'il va nous faire traverser la rivière sur un nouveau pont qu'ils ont construit il y a quelques jours. On se décide à le suivre, traversons à sa suite des champs de terre, des pâtures où broutent ses chèvres avant de nous retrouver devant quatre tiges de bambou surplombant les remous de la rivière glacée. C'est ça son pont ?! Voyant que l'on hésite, il passe le premier et nous prouve qu'il n'y a rien à craindre. Finalement, nous retrouverons le bon chemin et remercions chaleureusement notre compagnon de fortune.
Nous parvenons à l'un des derniers villages où des jeeps taxis nous proposent de nous ramener à Nayapul contre quelques roupies. Puisque ce n'est pas dans notre philosophie, nous poursuivons notre route comme des braves. Les deux dernières heures de la randonnée sont franchement barbantes, puisque nous longeons une route sans paysage où roulent toutes ces jeeps transportant ces trekkeurs qui ont renoncé. Dans un ultime effort, nous arrivons enfin au poste de garde où nous avions fait valider nos permis de trek il y a quelques jours, une éternité pour nous... Victoire ! Nous sommes tellement fiers de nous ! La fatigue accumulée et les courbatures s'estompent et nous trouvons sans mal un bus local qui nous fera faire le trajet en sens inverse jusqu'à Pokhara.
Las, nous rentrons sur Pokhara vers 19h et nous allons alors prévenir Shanti que nous sommes bien rentrés et que nous pourrons donc diner avec sa famille ce soir. Elle s'occupera même de nous trouver une chambre pour la nuit ainsi que des billets de bus de retour vers Katmandou, et grâce à elle, tout sera bouclé en moins de 10 minutes. Cela nous soulage puisque nous pouvons alors nous jeter sous une douche chaude. Quel bonheur après ces quelques nuitées et douches glacées ! Cerise sur le gâteau, au menu de ce soir, Shanti nous a mijoté un bon plat de pâtes comme nous en rêvions...

 

Jour 8 : Bus de Pokhara à Katmandou

A l'instar de l'aller, nous reprenons le bus à Pokhara à 7h du matin pour rejoindre Katmandou en milieu d'après-midi et surtout retrouver notre sac à dos laissé à l'auberge. Ces quelques heures de bus sont l'occasion de refaire l'itinéraire dans nos têtes et de graver chaque bon moment dans nos mémoires...


Nos impressions

Pour un premier trek, ces cinq jours de trek nous ont comblé ! Le défi physique était de taille, les paysages de montagnes et de forêts étaient magnifiques et variés, les rencontres avec les locaux et les autres trekkeurs autour du feu durant les soirées glaciales, etc. Nous garderons un sourvenir particulier de ce lever de soleil et de la baignade aux sources chaudes. Même pas un regret, mais plutôt une invitation à revenir trekker au Népal : atteindre le ABC cette fois, nous n'étions qu'à deux jours de marche du camp de base... Une autre fois sûrement !