Chiang Rai, le temple décalé !

(Le 22 Février)

Fraichement arrivés en Thailande dans la matinée, nous prenons aussitôt un tacot sans fenêtre ni porte pour Chiang Rai. A bord, nous retrouvons un couple de jeunes marseillaises et deux frangins avec qui nous avions sympathisés la veille. Tout ce petit monde était sur le bateau la veille.

Chiang Rai n’était pas inscrit sur notre parcours mais plusieurs voyageurs croisés en route nous ont conseillé d’y passer une journée. De plus, Houessaye – Chiang Rai ne prend que 2h30 quand Houessaye – Chiang Mai prend 7h. Donc le choix a été vite fait et nous voilà en route pour le Nord et le Triangle d’Or.

Arrivés en ville en milieu de journée, nous nous mettons en quête d’une guesthouse avec les frangins, Martin et Xavier. Une fois installés, nous profitons tous les quatre de l’après-midi pour aller au seul monument incontournable de la ville qui vaut le coup d’œil : le temple blanc. Ce temple bouddhiste, c’est juste le délire grandeur nature d’un sculpteur japonais complètement déjanté qui a souhaité transposer les préceptes de la religion bouddhiste avec les représentations d’aujourd’hui. Et c’est pour le moins unique et surprenant ! Le résultant est une immense bâtisse d’un blanc éclatant, qui pique les yeux en plein soleil. Dans le parc, des têtes de mort, des gargouilles et des masques d’horreur nous accueillent et donnent le ton de la visite. A l’entrée, un pont permet de passer au-dessus de mains qui essaient de vous attraper pour vous attirer dans les entrailles du royaume des morts. A l’intérieur, on retrouve des peintures ultra colorées illustrant la guerre entre le bien et le mal : le bien est représenté par les super-héros que nous connaissons (superman, batman, angry birds, hello kitty, et consort) qui se battent contre un glouton capitaliste qui veut asservir  la planète.

Nous avons vraiment apprécié cette visite bien que la véritable portée nous échappe certainement, et cette volonté de l’artiste d’actualiser les valeurs d’une idée vieille de centaines d’années. C’est comme si un vent de fraicheur dépoussiérait et redonnait un peu de couleurs et de fun à un vieux bouquin !

Le soir, nous retrouvons un pote de Martin et terminons la soirée au night market puis au food court juste à côté à grignotter des insectes, manger des frites avec des fruits de mer frits et boire des bières (deux fois le prix qu’au Laos, 2€ pour 640ml) en écoutant le groupe de musique sur scène qui chante en thai… Une soirée classique en somme !