Jaisalmer, la cité d’or !

Jaisalmer, nous y avons passé trois nuits au total (dont une dans le désert, cf article « Une  nuit dans le désert »).  C’est une ville paumée au fin fond du désert du Thar. La faible présence de véhicules à moteur (par rapport aux autres villes) et la taille réduite de la cité font que l’on se sent rapidement comme chez soi. C’est véritablement durant ces deux jours (8 et 9 Novembre), que nous avons pris le temps de nous poser et de découvrir la ville par nous-même.

Après une après-midi passée dans la voiture pour atteindre Jaisalmer, nous allons nous dégourdir les jambes dans la forteresse à la recherche d’un endroit pour dîner. Et là, surprise, nous tombons sur la célébration de clôture du festival Diwali. Il s’agit d’une immense fête organisé au sein du temple dédié à Lakshmi, où tous les hindous se réunissent pour faire une offrande et manger ensemble la nourriture de Dieu. Sans hésiter, nous nous déchaussons et nous nous joignons à la fête. Nous sommes rapidement invités avec eux à partager le repas. Assis en tailleur à même le sol, on nous remplit une assiette que nous mangeons avec appétit, uniquement avec les doigts de la main droite.

Le lendemain matin, nous nous perdons avec plaisir dans les ruelles de la forteresse, surplombant la ville basse construite en gré jaune, donnant à Jaisalmer son surnom de Golden City. On dirait un grand château de sable sorti de l’imagination d’une enfant, avec ses 99 bastions comme autant de pâtés. 

Nous traversons la place principale où se trouve le Rajmahal palace, la demeure des maharajas. C’est un parfait exemple de la richesse architecturale du Rajasthan avec ses courettes aux arcades et fenêtres travaillées, et ses portes en bois sculptées pleines de charmes. 

En fin de matinée, nous pénétrons dans les temples jaïns, un formidable ensemble de sept temples tellement emberlificotés que l’on peine à savoir quand on en quitte un pour pénétrer dans l’autre. Le jaïnisme est une religion comportant peu de fidèles (seulement 4 millions en inde) mais très respectée par les autres, prônant la non-violence et  la consommation d’aucun animal. 

Dans l’après-midi, nous rejoignons le camp de base de notre safari dans le désert. (cf article « Une nuit dans le désert ».)

Le lendemain après-midi, nous partons à la recherche des Havelis de la ville. Une Haveli est une demeure, en fait un véritable palais, construite à partir du 18ème siècle par de riches marchands caravaniers. Autrefois, Jaisalmer était un passage obligé sur la route des caravanes qui voyagaient à travers l’Asie faisant commerce de fils d’or, d’argent, d’opium, de gemmes, d’ivoire, d’épices, de parfum, de bois, etc. Or, avec l’ouverture du port de Mumbaï et le développement du réseau ferroviaire, ces riches marchands ont fait faillite et leurs palais sont devenus trop chers à entretenir. Elles sont, aujourd’hui, visitable par les touristes contre quelques roupies afin d’en assurer l’entretien.

Ce fut également l’occasion de se balader dans la ville basse.

Dans la soirée, nous sommes allés nous fondre dans la foule d’habitants de Jaisalmer venus se détendre autour du lac artificiel de Garisar. Ils y nourrissent les poissons-chats, font une balade en barque, pique-niquent, etc.