[Vidéo] Koh Phi Phi : Pour faire la fête, mais pas que…

 (Du 13 au 15 Mars)

Après les îles à l’est de la Thailande, nous rejoignons la mer d’Andaman à l’ouest du pays. Nous commencerons par nous rendre sur l’île de Koh Phi Phi, « l’île aux esprits ». Sous le nom de Koh Phi Phi, on retrouve en fait deux îles proches Phi Phi Don et Phi Phi Ley mais seule la première est habitée. Elle forme un H dans les eaux turquoises, avec au centre de l’isthme le village principal de Tonsai. Koh Phi Phi est mondialement connue pour ses sublimes plages de sable blanc, ses eaux turquoises, ses falaises qui plongent dans la mer et ses fonds marins  exceptionnels.

Puis, le 26 décembre 2004, alors que l’île était pleine comme un œuf, vint le tsunami avec deux vagues successives de 5 et 3 mètres de chaque côté de l’isthme. Bilan effrayant : de 2000 à 5000 victimes et le village de Tonsai entièrement détruit. Depuis, Koh Phi Phi a achevé sa cicatrisation et le développement touristique a repris de plus belle, pas forcément en bien.

De Koh Tao à Koh Phi Phi

Notre trajet démarre vers 21h où nous embarquons depuis le port de Koh Tao dans le bateau de nuit (qui n’était pas un cargo malgré ce qu’en dit la chanson). Nous pénétrons dans une grande pièce où de chaque côté, sont alignés des dizaines de lits, façon cale de bateau pour clandestins. Ici, chacun dort côte à côte. Pour les retardataires, des matelas seront même ajoutés dans le passage. Avec le recul, on se dit que c’est quand même une drôle de manière de traiter les touristes (et quelques locaux d’ailleurs) que de les parquer ainsi dans cette cale comme des animaux. Et le pire, c’est que nous payons pour cela… Il y a même une seconde salle identique à l’étage. Contre toute attente, nous dormons plutôt bien et arrivons sans problème à 5h30 au port de Surrhatani où nous attendons 1h30 que notre van arrive. Avec une dizaine d’autres touristes, nous nous entassons dans le van et c’est parti pour 3h de route pour traverser le pays et rejoindre Krabi, le port qui donne accès aux îles de l’ouest. Manque de bol (ou coup monté de l’agence ?), nous ratons le bateau Krabi – Koh Phi Phi de 9h et, après avoir refusé la proposition de prendre le bateau de 10h d’une autre compagnie pour 400 bahts supplémentaires, nous devons patienter jusque 13h30 pour prendre le bateau. Enfin, nous débarquons à Tonsai sur Koh Phi Phi à 15h. Ouf ! 18h de voyage tout de même…

Koh Phi Phi, entre Paradis et Enfer !

Pour être honnête, le village de Tonsai illustre parfaitement ce que nous détestons dans le tourisme en Thailande : c’est un dédale de ruelles pas très claires, des boutiques pour touristes partout, une fouille grouillante, un bruit infernal et, le soir, des jeunes qui font la fête sur une techno assourdissante avec un bucket dans chaque main (ici, c’est l’industrie du bucket !). Sans déconner, le but de départ semble être : caser le maximum de personnes dans le minimum de place… Pari tenu ! Toutefois, à côté de cela, l’île possède encore une côte assez protégée du tourisme de masse (la barre droite du H) avec quelques plages cachées, accessibles seulement en bateau ou après une marche difficile dans la forêt, et qui conservent un faux air de jardin d’Eden…

Sans bucket, la fête est moins folle !

Sans bucket, la fête est moins folle !

 

A peine descendus du bateau, nous nous acquittons du droit d’entrée dans le parc national de 20 bahts par personne, ignorons la horde de rabatteurs et pénétrons dans Tonsai, ce labyrinthe cimenté à force de constructions hasardeuses. Nous passons sans les voir devant toutes les échoppes au coude à coude : restos, bars, clubs de plongée, magasins de fringues, tatouages, massage des pieds, etc. Nous nous dirigeons droit vers le quartier des backpackers où après avoir fait jouer la concurrence, choisissons de rester au « Scenery », une modeste guesthouse, un peu en retrait de la plage d’où son prix raisonnable, à 600 bahts la chambre double avec ventilateur.

Que faire sur Koh Phi Phi ?

De la plongée bien évidemment ! Mais comme nous venons passer notre Open Water, nous décidons que ce n’est pas raisonnable bien qu’extrêmement tentant. Nous ne pensons pas que nous verrons énormément de choses de plus qu’à Koh Tao et nous préférons laisser souffler un peu notre budget pour le moment.

Prendre un tour organisé pour découvrir l’île de Phi Phi Ley et sa mondialement connue Maya Bay. Ça ne vous dit rien ? Mais si, c’est la crique où a été tourné le film La Plage avec le beau Lééoooo et Virginie Ledoyen ! Et c’est vrai que l’endroit semble avoir de la gueule même si le fait que la crique fermée sur elle-même n’est que le fruit de l’imagination du réalisateur. Malheureusement, on nous a dit que c’était tellement blindé de touristes (chinois en plus !) que nous n’avons pas souhaité y aller. Les tours organisés partent généralement pour la journée, font un stop à Maya Bay, et vous emmènent ensuite faire du snorkelling sur des sites magnifiques.

S’aventurer en dehors de Tonsai pour découvrir les plages préservées de la côte Est. De Tonsai, nous grimpons directement au viewpoint depuis lequel nous avons une vue splendide sur l’isthme entouré de ses eaux turquoises, puis nous redescendons sur l’autre versant via un chemin très escarpé pour profiter de la plage au calme.

Il ne nous reste plus qu’à longer la mer en passant de plage en plage pour découvrir de petits trésors de la nature (ou alors se faire croquer les mollets par des poissons un peu trop curieux alors que je m’apprêtais à faire du snorkelling…) et revenir au viewpoint le soir pour admirer le magnifique coucher de soleil.

Se balader sur la plage le soir pour profiter de la vie nocturne de l’île qui est trèèèès développée. C’est l’occasion d’admirer quelques fireshows impressionnants, de soupirer devant tous ses jeunes qui se saoulent aux buckets ou de devenir sourds tant la musique est forte… Quant à nous, nous avons préféré tirer parti du développement touristique en nous dégotant un délicieux resto italien, le Mamita, qui a réveillé nos papilles en overdose de boustifaille asiatique…

Notre avis sur Koh Phi Phi

Cette île convient aussi bien pour les fêtards qui trouveront là de quoi étancher leur soif et leurs oreilles, que pour les voyageurs plus calmes qui pourront s’écarter de Tonsai et découvrir des paysages fabuleux. Malheureusement, le développement anarchique du tourisme et les à-côtés qui l’accompagnent (constructions hasardeuses en ciment, problèmes de pollution, saleté, bruit, etc.) gâchent le côté paradisiaque de l’endroit. Franchement, on se demande à quoi servent les 20 bahts demandés à chaque touriste lors de son arrivée tellement c’est crade par endroit. De plus, pour une ville qui est reparti de zéro il y a quelques années, ils auraient pu en profiter pour soigner l’urbanisme pour essayer de respecter ce petit coin de paradis. 3 jours et 2 nuits nous ont suffi et nous avons vite sauté dans le prochain bateau pour Koh Lanta où après Léo DiCaprio, nous espérons rencontrer Denis Brogniart. Qui sait…