[Vidéo à venir] Notre rencontre avec la plongée – Comment choisir son club ?

(Du 7 au 10 Mars)

Passer son premier niveau de plongée à Koh Tao, c’est presque un incontournable tant c’est l’endroit idéal pour le faire. Cette petite île dispose de fonds marins exceptionnels et la concurrence entre les nombreux clubs de plongée qui s’y bousculent tire les prix vers le bas. Oui, mais plonger est un sport qui peut se révéler dangereux si on le prend à la légère ou si l’on n’est pas correctement encadré. Alors parmi tous ces clubs, comment choisir celui qui vous formera au mieux ? Voici notre retour d’expérience avec quelques éléments de réponse…

Notre rencontre avec le monde de la plongée

Pendant la traversée entre le port de Chumphon et Koh Tao, tous les touristes se fait accoster par des rabatteurs qui proposent des hôtels ou les diplômes de plongée. Curieux, nous écoutons leur discours et comparons rapidement les prix puis nous acceptons de suivre le plus intéressant qui nous offre le taxi gratuit depuis l’embarcadère jusqu’à la plage principale de Sairee Beach. Prendre son transport ne nous engage en rien et cela fait toujours 100 bahts par personne de gagnés. De plus, nous sommes à la recherche d’un instructeur français pour pouvoir en profiter à 100%.

 

Bons plans

  • Nous nous répétons mais Koh Tao est l’endroit le moins cher du monde pour passer son premier niveau de plongée, alors n’hésitez pas si vous souhaitez découvrir la plongée !
  • A Koh Tao, si vous décidez de passer votre diplôme PADI Open Water, le club de plongée propose généralement le logement pendant la formation. Cela fait de nouveau 3 ou 4 nuits de gagnées !

 

Bien choisir son club de plongée ?

Nous suivons notre rabatteur et arrivons au Ban’s Diving Resort.

La seule chose que nous avons retenu pour bien choisir son club de plongée, c’est de ne jamais choisir le club le moins cher. Pourquoi ? Quelques points auxquels il faut faire attention :

  • Qualité du matériel et air dans les bouteilles : Un club de plongée avec des prix défiant toute concurrence gagne forcément de l’argent quelque part. Cela peut par exemple se faire sur le renouvellement du matériel, la vérification du bon fonctionnement par un professionnel ou la qualité de l’air comprimé dans les bouteilles. Alors on ne peut pas vérifier avant, mais on peut toujours poser la question.
  • Qualité des infrastructures : C’est toujours agréable si le club possède sa propre piscine pour vous faire passer les premiers exercices théoriques en eau douce avant d’attaquer la mer salée.
  • Qualité de la formation et sérieux de l’équipe : Nous demandons toujours à discuter avec le dive master ou l’instructeur. Ici, pas de règle ça se fait au feeling : si le mec se la raconte trop, fait le malin, nous promet monts et merveilles, des requins en pagaille, une plongée de plus d’une heure et privilégie le « frisson » à la sécurité, nous passons notre chemin. Pas envie de se retrouver au milieu d’une « diving party » !
  • Nombre de personnes par groupe : pas plus de 4 personnes par accompagnateur.
  • Type de bateau : cela ne veut parfois rien dire, mais si le club possède son propre bateau, c’est toujours plus agréable. Cela vous évite parfois de ne pas avoir à porter le matériel (gilet + bouteille + palmes = environ 12 kilos) sur des kilomètres avant d’embarquer vers le site de plongée.

En général, nous comparons 3 ou 4 clubs de plongée, les sites de plongée visités et en fonction des discours, nous choisissons de rester ou non.

A Koh Tao, nous tombons sur la bonne pioche dès le début puisque Ban’s remplit parfaitement tous nos critères même après comparaison Avec tous ses instructeurs et son grand complexe hôtelier attenant, le club peut avoir l’air d’une usine à plongées mais l’équipe de professionnels français fait preuve d’un grand professionnalisme tout en parvenant à garder une ambiance familiale et décontractée. Ca fait toute la différence !

Avec la concurrence qu’il y a sur l’île, il est tout à fait possible de négocier et à défaut de faire baisser le prix, nous obtenons une chambre supérieure. Aaaaah une chambre privée avec climatisation, des draps blancs, de l’eau chaude, une propreté impeccable, cela faisait bien longtemps que cela ne nous était pas arrivé.

Notre formule :

  • 4 nuits incluses en chambre double
  • La certification PADI Open water incluant la formation théorique (2 jours) et 4 plongées dont 2 à 18 mètres
  • Deux instructeurs français : un instructeur et un dive master en formation (indispensable pour Célia)
  • Une formation dans un club réputé avec une équipe super sympa

Pour la modique somme de 9000 bahts par personne, soit environ 200€.

Imbattable !

 

La certification Open Water

Une certification PADI Open Water de niveau 1 est reconnue quasiment partout dans le monde. C’est la plus courante des certifications amateur. Une fois certifiés, vous pouvez :

-          Plonger en binôme avec un partenaire de même niveau ou supérieur sans la supervision d’un professionnel (Dive Master ou Instructor). Même les plongeurs les plus expérimentés ne plongent jamais seuls.

-          Plonger jusqu’à 18 mètres de profondeur maximum.

-          Accéder à la certification Advanced (niveau 2) qui permet de plonger jusqu’à 30 mètres.

Pour plonger par la suite, vous n’avez plus qu’à trouver un club de plongée qui vous fournira le matériel et un dive master pour vous guider sur le spot de votre choix. Vous pouvez également plonger par vous-même en binôme si vous avez votre propre matériel, mais cela demande d’être quand même plus expérimenté.

 

C’est parti pour l’Open Water : de la théorie…

Deuxième journée sur Koh Tao, 17h30, rendez-vous chez Ban’s pour faire la connaissance de Chrystelle et Arno, nos deux formateurs. Finalement, nous ne serons que deux dans le groupe, ce sera donc un cours particulier. Dommage, nous aurions aimé partager l’aventure avec d’autres voyageurs… Comme à l’école, nous nous prenons place devant notre pupitre et c’est parti pour 2h30 de DVD pour maitriser les bases théoriques de la plongée sous-marine. Bons élèves que nous sommes, nous remplissons consciencieusement le questionnaire qui porte sur les leçons 1, 2 et 3 en nous aidant mutuellement car ce n’est pas toujours évident…

« T’as mis quoi à la question 2 ? Mais arrête de tricher sur moi ! »

Puis le lendemain matin, vient enfin le temps de mettre tout cela en pratique. Après quelques exercices de base pour vérifier que nous savons nager, nous enfilons les gilets et, bouteille sur le dos, plongeons dans la piscine. Nous apprenons les gestes utiles – Vider son masque sous l’eau, ajuster sa flottabilité pour ne pas couler comme une pierre, retirer/remettre son détendeur en bouche - et les gestes de sécurité – buddy check, remontée d’urgence, passage du détendeur de secours à son partenaire en cas de panne d’air… Nos instructeurs sont supers et nous comprenons tout du premier coup. Petit extrait pour vous donner envie de vous y mettre :

  • Première leçon : Ne jamais, ô grand jamais, bloquer sa respiration sous l’eau !
  • Seconde leçon : le buddy check dans l’ordre (vérifier l’équipement de son buddy avant le grand saut) selon Christelle et son moyen mnémotechnique :
  • Grande = Gilet
  • Pizza = Poids
  • Sans = Sangle
  • Anchois = Air
  • ni Olive = OK final

Ces quelques heures en piscine ont déjà été géniales, on a maintenant vraiment hâte de passer à la mer !

L’après-midi, c’est correction du quizz de la veille avec les explications avisées et les anecdotes de Christelle et Arno. On pose toutes les questions qui nous passent par la tête mais ils sont incollables. Ils sont vraiment passionnés par leur métier et nous apprenons plein de choses qui ne sont pas écrites dans le bouquin.

Le soir, on enchaine sur une nouvelle session DVD avec les deux derniers chapitres. Nous profitons d’avoir récupéré un lecteur DVD portable pour le faire dans notre chambre, c’est quand même plus relax.

… à la pratique : time to dive !

#1 Twins & White Rock

Vient enfin le temps de mettre tout ça en pratique. Grand luxe : le club remplit les bouteilles d’air directement sur le bateau, ce qui fait que nous n’avons pas à les porter depuis la plage. Nous choisissons notre matériel (gilet, détendeur, combinaison, palmes, masque) et grimpons dans le zodiac qui nous amène à l’un des trois bateaux de Ban’s. Cette fois, on ne rigole plus et nous partons pour nos deux plongées en milieu naturel. Pour cette grande première, nous avons le plaisir de découvrir les sites de Twins et White Rock. Entre les deux plongées, nous reprenons le bateau pour aller d’un site à l’autre.

Un coup d’œil à ma binôme, et c’est parti ! Nous dégonflons nos gilets et amorçons notre descente vers les fonds marins, 12 mètres plus bas. Nous descendons, nous égalisons nos oreilles, nous descendons, aïe Célia a mal aux tympans, elle remonte de quelques centimètres, égalise, et me rejoint rapidement et nous arrivons ensemble sur le sable pour répéter en milieu naturel les exercices effectués la veille en piscine. Nous nous en sortons comme des chefs ! Il faut dire que nous sommes à bonne école. Check Christelle, check Arno, et nous pouvons enfin commencer l’exploration en suivant notre instructrice.

Sous l’eau, c’est littéralement un nouveau monde qui s’offre à nous. Après quelques ajustements pour régler notre flottabilité, nous sommes en apesanteur, libérés de cette pression qui nous colle au sol. Il n’y a pas de mot pour expliquer la sensation, c’est magique de se mouvoir ainsi en toute liberté !  Nous nageons et nous respirons sous l’eau comme des poissons, c’est génial ! Je ne sens même plus la bouteille qui pesait tant sur mon dos quelques instants auparavant. Et tout est si calme, une quiétude que seule notre propre respiration, lente et régulière, vient troubler.

Après quelques minutes d’adaptation à ces nouvelles sensations, nous pouvons enfin commencer à apprécier tout ce qu’il se passe autour de nous et c’est grandiose ! Des centaines de poissons aux couleurs incroyables se baladent, tranquillement sans même se soucier de nous, au-dessus de coraux multicolores. Cette fois, il n’y a plus de vitre, nous sommes DANS l’aquarium…

Clown, papillon, ange, titan sont quelques types d’espèces que nous avons pu admirer pendant ces deux sessions, et même un banc de plusieurs centaines de barracudas ainsi qu’une raie pastenague, des « sapins de noël », des anémones, des nudibranches…

Arf, cela fait déjà 40 minutes que nous sommes ici-bas, il nous faut remonter. De retour sur le bateau, Célia se rattrape en racontant tout ce qu’elle n’a pas pu dire avec les mains pendant la plongée. Tous les quatre, on débriefe autour d’un café sur ce que nous avons vu en recherchant les poissons dans des bouquins de référence. Nous n’oublions pas de décrire ces deux premières plongées dans notre log book, notre carnet de bord qui répertorie toutes nos expériences.

Et le mieux dans tout cela, c’est que nous recommençons demain !

#2 Green Rock & Twins

Pour cette troisième et dernière journée de formation, nous nous mettons en route ce matin pour deux nouveaux sites de plongée : Green Rock et Twins pour la seconde fois. Célia prend un décongestionnant et cela va tout de suite mieux sous l’eau. De plus, nous sommes presque (sic !) des professionnels maintenant et il y a de moins en moins de stress quand nous attaquons la descente vers les 18 mètres de profondeur (profondeur maximale pour notre certification de premier niveau). Et quand il y a moins de stress, il y a plus de plaisir ! Notre respiration est plus calme et donc nous consommons moins vite ce qui fait que nous pouvons rester plus longtemps sous l’eau. De nouveaux quelques exercices de sécurité que nous essayons de graver dans notre mémoire afin d’être capable de les reproduire en cas de problème sous l’eau, puis c’est reparti pour le safari aquatique. La GoPro tourne à plein régime, grâce à Arno, notre Spielberg sous-marin, pour capturer toutes cette faune et cette flore incroyables. Quel pied ! C’est extra !

Allez, j’arrête avec les superlatifs et synonymes de « génial », je pense que vous avez compris à quel point nous avons adoré ces quatre premières plongées. De plus, Christelle nous fait déjà signe de remonter, il nous reste moins de 50 bars dans la bouteille… Voilà c’est déjà fini ! Enfin presque, nous passons notre examen final l’après-midi, où nous obtenons tous les deux 94% de bonnes réponses.

« meuh non j’ai pas triché à la question 7 !.. »

Bonnes bulles autour du monde !

Cette fois, c’est bel et bien terminé, nous récupérons nos cartes officielles qui certifient que nous sommes diplômés Open Water. Nous n’avons qu’une hâte : c’est de recommencer et ça tombe bien car certains des plus beaux spots du monde sont sur notre itinéraire de tour du monde ! Nous n’avions pas prévu d’accrocher à ce point à la plongée, mais avec cette première expérience, je pense que nous venons de nous découvrir une passion commune. Nous réfléchissons quand même 5 secondes à enchainer sur la certification Advanced qui nous permettrait de plonger 5 fois supplémentaires (dont une de nuit) mais nous préférons utiliser cet argent ailleurs dans le monde. Le seul hic, c’est que nous n’avions pas prévu un budget « plongée »… Tant pis, ce sera en extra ! J